Alpes
- Jean-Marie

- 19 avr. 2024
- 2 min de lecture
Dernière mise à jour : 3 août 2024


La vie s'affaisse ma fesse aussi !
En aurais-je qu'une ? Je n'en ai cure !
Si j'en ai deux c'est plus sécure
Pour être assis sans le souci.
Mais sans le sou la vie est dure !
Oui sans le sou mais sans l'amour ?
Mais l'amour fut ! Si court ! Si court !
L'amour s'en vint, sans vin c'est sûr
Et c'est amer repère sur terre
Les vagues s'écrasent le sable est froid
Et dans le cœur juste l'effroi !
Ça sent le vain pluie sur l'imper
Des gouttelettes sur les cirés
Des mots d'poètes qui hurlent vent
Des albatros par deux c'est paire
D'un Charles Baud'laire en aspirine...
La vie s'affaisse plus de vitesse
De chaque côté juste deux fesses
Qui cherchent assise sur sofa spleen.
L'amour s'en vint sans sa besace
Lapin posé lièvre levé
L'amour s'en va le jour se vêt
En habits d'aube et fils de nasse.
Si je naquis en agapes hautes
En étais-je apte ? En étais-je digne ?
Si je naquis était-ce un signe ?
D'la haute Provence je fus l'hôte
Pour peu de temps et tant d'amour
Pour une balade en sente rose
Un adret doux une autre rose…
Un temps divorce devant la cour.
Ces deux Alpes là tournent l'alpage
Une autre en neige profile merveilles
Sera-t-elle belle et sans pareil ?
Sera-t-elle juste une énième page ?
Ma vie de fesses entre deux chaises
Cherche l'assise, cherche l'aisance
Les Maritimes auront-elles sens
En vie d'cuisine et vie d'ascèse ?
La nuit fut courte peuplée de rêves
De passé vain et d'incertain
De torrents d'eau et de bouqu'tins
D'une dernière alpe avant la trêve.
Jean-Marie Giraud,
Aubessagne, le 20 avril 2024



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