Articulinaire
- Jean-Marie
- 20 nov. 2021
- 1 min de lecture
Tout mon fantasmatique s'endort en désuétude Les cortex, le limbique proposent lente hébétude. Attendre encore attendre que demain soit osé Que les frictions de tendre se glissent dans la rosée Que les années épargnent à défaut de blesser Et que mon corps sans hargne arrête d'agresser. Ce qui reste de ma trique s'étiole en débandade Mon corps dissymétrique se perd en dérobade : Vouloir encore vouloir des étreintes dantesques Qu'il n'y ait plus refouloir ni tabou d'arabesques Que les voies pénétrables s'avèrent vers le désir Toutes bien respectables et chargées de plaisir.
Car encore en envie des douceurs de la vie
Je suis toujours servi et l’amour me convie
À partager lenteurs et tactiles douceurs
À goûter pesanteurs lové près du curseur
À engranger le tendre qu’il soit ange ou démon
Quand se tracent les méandres entre les chairs des monts.
Les temps lourds s’articulent autour des douleurs sourdes :
Chevilles qui gesticulent et la démarche balourde
Genoux en turbulence les lombaires en soudure
Abîme en corpulence qui piqûre en morsures.
Vieillir est sans issue sauf à le faire en douce
En attendant l’reçu de la dernière secousse.
Pourtant pourtant demain des fourneaux de tendresse
Occup’ront mes deux mains jouant nouvelle adresse
Pour que le projet soit antidote au vieillir
Qu’il enveloppe de soies les couennes à bouillir
Qu’il assaisonne l’amour de bouquets d’herbes sauvages
Afin d’porter secours à ces maux qui m’outragent.
Jean-Marie Giraud,
Corps, le 11 novembre 2021
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