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Atlas sauvé des eaux

  • Photo du rédacteur: Jean-Marie
    Jean-Marie
  • 17 mai 2021
  • 1 min de lecture





Forgeron de métier pourtant je n'entends rien,

Si ce n'est certains soirs de bien jolis refrains

Quand marteau sur l'enclume et pied à l'étrier

Des notes croches doubles font chanter mon métier.


Latiniste parfois mais sûrement dur d'oreille,

Je tente, le soir venant, avant que soit sommeil,

De prendre en forgeron marcus ou malléus

Pour faire vibrer stapa en tapant sur l'incus.

Peut-être que le mortier a bouché tous mes huis ?

Faisant que mes oreilles ont perdu toute ouïe,

Que mes cornets nasaux – à moins qu'ils soient nasals,

Que gauche zygomatique et mon droit lacrymal


M'empêchent de la droite de sourire et de rire,

De pleurer sur la gauche de voir et de sentir !

Peut-être que le béton coulé dans mon coffrage

A bloqué ma pensée dans un crâne d'un autre âge ?


Tout d'abord derrière et par l'occipital,

Sur les côtés, les chants bloqués par pariétaux

Et comme joues dépassant les fragiles temporaux

Et devant pour bélier par mon épais frontal.


Mais en mots la pensée doit sortir s'exprimer

S'extraire de cette boîte pour enfin circuler.

Maxillaire pour ce faire et aussi mandibule

En passant par l'hyoïde qui distille des bulles:


Ainsi sont émis sons qui souvent s'articulent

En des phrasés complexes associant particules

De sens en suspension dans l'aile du sphénoïde

Gravissant palatins et cherchant l'ethmoïde.


Ainsi sont tous les os transportés par axis,

Ses voisines cervicales et jusques au coccyx,

S'orientant sur atlas sans oublier vomer

Qui permet à vue de nez de séparer l'amer.


Jean-Marie Giraud,

Nyons, le 4 juillet 2010


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