Dessert ou brousse
- Jean-Marie
- 29 avr.
- 3 min de lecture
Dernière mise à jour : 30 avr.

Les fantasmes trompent
L’éléphant asthmatique tousse
L’O.R.L. soigne en brousse
Chacune dupe, chacun pompe.
L’éléphantesque est grand
Et les faons tactiques errent :
Celui-ci brocanteur, celle-ci antiquaire,
Mais tous deux avec long nez grand !
Énormément l’éléphant trompe !
Les fantasmes asthmatiques durent,
Chacune claire, chacun pur
Et les idées culs s’estompent.
Les faons tactiques errent
Cherchant ça et là la biche
Pour démonter au pied de biche
Les planches des étagères.
Dans cet état l’éléphant serre
La tige longue du puisatier
Cherchant l’eau et forer
De sa trompe les bois du cerf.
Mais de forêts, point en savane,
De puisatiers en brousse nenni,
L’éléphant se sert des dits
Pour promener sa trompe sarbacane !
Pour le cerf point de fantasme,
Point d’errance, chacun ses faons
Dans la brousse point d’éléphant,
Il tousse, il tousse, c’est l’asthme !
Ce faon d’asthme, fils des cerfs
Cherche de son pied la biche,
Fantasme sur jeunesse qui biche
Préférant Picodon à l’idée de dessert !
La chèvre se fait alors chacune
Et son chacun barbiche laisse
Émissaire pour demain : qu’est-ce ?
Un bouc observant la lagune !
Le père du faon cannabinacée trop
Rencontre enfin l’arrache clou,
Lequel lui propose tout d’un coup
De lui rouler belle pelle ou palot ;
Imaginez, vous chèvres, vous boucs
Un pied de biche tendrement enlacé
À un serre-joint de menuisier ?
Un éléphant puisatier, quel souk !
Pourtant le cerf fume,
Il roule pour vous des feuilles
Le cerf hume le cerfeuil
Et les faons trinquent, je présume ?
Et les biches bichent pour les faons,
Mi chèvre, mi raisin, le cerf tousse
Asthmatique animal de la brousse
Attiré par la figure de l’éléphant…
Cannabinacée trop le cerf confond,
Car il tousse, la biche et l’éléphante
Celle-ci mi figue, celle-ci qui enfante
Et sur la chèvre muscade il fond !
Cannabinacée trop c’est trop !
Le cerf est dur de la feuille
Broutant le chèvrefeuille
Il se prend les bois dans le bouleau !
Émissaire pour chacune le bouc tint
Sur cet enfant de mi-cerf
Un discours très sévère :
« Biche toujours je me sens très caprin ! »
L’éléphante offusquée trompa sa défense
Et levant au ciel ses longs naseaux
Approcha du cul du cerf chaud
L’ombre de sa féminine défense…
Ménageant et la chèvre et le chou
Le bouc émissaire du quartier
Observait ce fier cerf défoncé…
Par de l’ivoire très doux…
S’il y a bulle au texte c’est chacun
Fantasmant sur chacune et les faons,
Et les biches et les pieds d’éléphants
L’ébat du cerf, les vrais boucs défunts
Qui erraient d’étage en laitages
De vaches en brebis, de hauteurs
En vallées, de mamelles d’odeurs…
Ça sent le bouc dans l’entourage !
Si le cerf fume, l’éléphant tousse
Et les faons trinquent que fait la biche ?
Mi chèvre mi chou, le bouc biche
Et bêle…Le bouquetin prit frousse !
Celui-ci n’était pas appelé
Parce que l’amant de chèvre dit,
Il tint discours pardi :
« Bouquetin reste muet s’il te plaît ! »
Chacun fantasme sur sa chacune
Qu’elle soit dessert ou brousse
Éléphante sans défense dans la brousse
Cerf défoncé par de la bonne brune…
Et pour finir cette salade de mots,
Végétarienne ou carnassière,
Figues des belles antiquaires
Offertes aux regards des cerfs-veaux,
Choux râpés aux raisins de Corinthe
Pour l’ami l’éléphant asthmatique
Qui sait que les faons font sticks
Quand leur paternel cerf au pétard se pinte,
Tandis que leurs biches font les yeux doux
Aux bouquetins qui les prient à genoux.
La chèvre ménageant l’idée qu’elle a des choux,
Trouve son bout tout à fait à son goût…
Ainsi sont les drames de la forêt
Peuplés de fantasmes et de fumées
De faons asthmatiques et d’éléphantes aimées
De trompes caressant le rut du cervidé.
Ainsi sont les brames des cerfs vidés
Quant faisant les élégants
Ils réent pour de l’afghan…
Les biches ne prendront jamais leur pied…
Jean-Marie Giraud,
En bribes réunies une jour d'avril 2025
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