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Autour de l'an

  • Photo du rédacteur: Jean-Marie
    Jean-Marie
  • 26 oct. 2020
  • 2 min de lecture

Dernière mise à jour : 3 janv. 2021






Je prends réel plaisir quand arrive septembre

À estimer le temps qui reste au cours de l’an

Pour atteindre sa fin en trente-et-un décembre

Jugeant qu’il est bien tant même si cela est lent.


Je trouve que le calendrier est sévère en octobre

Et parfois insistant à vouloir au bilan

Marquer en pointillés et balancer l’opprobre

Sur l’automne hésitant à vivre l’insolent.


Je dois bien avouer que le pire est novembre

Associant l’inconstant avec le désolant

À quel Saint se vouer ? Quel mort en antichambre ?

Yseult est sans Tristan ! La chanson sans Roland.


J’éprouve un peu d’ivresse quand s’installe décembre

Quand l’avent juste à temps prend quelques pas d’élan

Quand s’étoffe la sagesse quand se garde la chambre

Quand l’automne inquiétant s’accroche au cerf-volant.


Serais-je un peu joueur si je disais j’enviais

Les jours d’avant cet an qui étaient succulents

Permettant aux noceurs de dénoncer janvier

Comme mois inconsistant sans férié sinon l’an !


Je suis homme indulgent : j’aime dire de février

Qu’il est mois débutant et parfois même brûlant

Qu’il est bien diligent aux crêpes qu’il fait vriller

Qu’la chandeleur détend au verseau des talents !


J’aime le ciel bleu d’hiver qui m’incite début mars

À m’approcher d’l’étang d’un pas presqu’indolent

Pour y guetter l’colvert et proposer une farce

À ce gros Léviathan qui se voudrait volant !


Je sais que l’idéal peut sembler puéril :

L’habit du pénitent s’il est porté moulant

Provoque en viscéral dès le début d’avril

Des effets bout qui s’tend voire option nœud coulant !


Je trouve le printemps doux en couleur et en mets

Les ponts s’font exaltant le moral pétulant

C’est la fin d’la gadoue quand le muguet fait mai

Et dit en chuchotant soyez des verts galants !


Je trouve qu’il est injuste que le mois d’été juin

Ne soit pas récoltant des mots tant truculents

Que les oiseaux dégustent pour parler mal de juin

L’solstice a pris son temps Saint Jean parle en miaulant !


Peut–être qu’est éphémère l’idée que c’est juillet

Qui donne ordre au sextant d’quérir l’équivalent Afin que l’effet mer s’écrive sur le feuillet

Et que le cabestan démultiplie l’allant.


Quand déjà la lumière commence à prendre doute

Que le jour charlatan embrouille le chaland

Jouant la cancanière, c’est sûr que c’est bien août

Qui met le clignotant vers l’automne appelant.


S’ils étaient mois lunaires ces douze-là seraient treize :

Un nombre exorbitant trente-et-un en verlan

Feraient-ils des impairs en tentant la synthèse ?

Treize lunes gravitant pour offrir jour à l’an !



Jean-Marie Giraud

Villemus le 26 septembre 2020



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