Autour du vide
- Jean-Marie
- 8 sept. 2020
- 2 min de lecture
Dernière mise à jour : 3 janv. 2021
J'estime qu'en arrogance je peux générer l'vide Que l'aide de l'alésoir pour ce faire est aisé Et que n'est point hasard si le piston perfide Veut qu'lui fasse allégeance le cylindre alésé. La nature par essence ayant horreur du vide N'a guère donné d'espoir à la femme mariée Sauf à mettre le bazar et proposer l'frigide: Il faut qu'la tumescence ne soit pas contrariée. Oui mais là tu mets sens à l'endroit où n'réside Qu'un p'tit échappatoire bien inapproprié Quand se ferme la jarre par crainte du valide Obligeant turgescence à se rapatrier. Mais peut-être qu'a sens pour un membre rigide De tenter un couloir étroit et décrié Au centre du pétard et sur un air placide Avec une belle aisance et en mode lévrier. Tu dois savoir je pense qu'à ce jeu-là, flaccide Devient ton accessoire et peu approprié À un nouveau départ ou aux assauts torrides Qui génèrent la trance des petits bonbonniers. Certes certes la décence voudrait que, tel Ovide Dans la lointaine histoire, j'apprenne « l'Art d'aimer » Autrement qu'en hussard entrant dans la bastide En déversant semence à seule fin d'essaimer ! Je vois que l'insistance en conseils valides Oriente la trajectoire de ton fier destrier Et qu'entre les remparts d'une Joséphine avide Tu proposes licence dans l'art d'aiguillonner. Je sens mon inconstance quand je cherche l'apside Que mon orbite fait choir mon arbalétrier Que sombre l'étendard à l'entrée de l'abside... Je n'ai plus de portance sur laquelle m'appuyer. Tu sais que l'insouciance en ces temps de Covid Génère bien des déboires et qu'il ne faut se lier En faisant l'grand écart qu'aux fins d'faire fructifier, Avec de la distance, pour qu'apparaisse gravide. Qu'elle est complexe la science qui bien souvent préside À noter en grimoires ou sur feuilles quadrillées Des faits d'arme au plumard qui maintiennent la bride Montant en suffisance sans écrire étriller. Serait-ce par prudence qu'à l'instant tu décides D'étendre ton territoire sur selle et étriers Et d'endosser l'costard de celui-là lucide Qui en toute diligence joue l'parfait cavalier. Peut-être l'indécence du mot liberticide Appelant en mémoire des faits estampillés Propose le mot queutard aux hommes impavides Alors que c'est l'absence qui est éparpillée. Ce quatrain en séance ferme les rimes acides Et clôt le dérisoire du tentant versifié Qui en demain trop tard propose à l'invalide De mesurer la chance qu'il a à oublier.
Jean-Marie Giraud
Caen, le 8 septembre 2020
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