Cieux qui y croyaient
- Jean-Marie
- 21 avr.
- 2 min de lecture
Dernière mise à jour : 22 avr.

L'essentiel n'est pas pluriel sinon nous aurions les cent cieux !
Laissant aux dieux les vastes cieux
Il élut domicile sur terre
Entre le bis et le quater
Sur le boulevard des pernicieux
Quand les pépères bien sentencieux
Collant aux basques déficitaires [1]
Des p'tits démons de monastère
Suppôts d'Satan le tendancieux,
Il conviendrait, et c'est précieux,
De protéger ses trains arrière
D'y installer barrières douanières
Pour éviter tout contentieux
Avec ceux-là les licencieux
Qui s’octroient droit de ministère
Sur les agneaux de presbytère
Arguant d’exposés bien captieux.[2]
Laissant aux dieux les vastes cieux
Il élut domicile sur terre
Entre le bis et le quater
Sur le boulevard des pernicieux
L'habit du moine est astucieux
Mini robe soie de secrétaire
Maxi robe bure grattant l'austère
Ferment d'ictère du dévotieux ;
Porter la robe c'est délicieux
Ça interroge sur le mystère
Le célibat réglementaire,
Gîter au pré d'vient audacieux
Qu’les chérubins se font gracieux
Qu'ils soient un deux ou trinitaires
Prêts à gober l'argumentaire
De ces "bons pères" tant fallacieux.
Laissant aux dieux les vastes cieux
Il élut domicile sur terre
Entre le bis et le quater
Sur le boulevard des pernicieux
Onan proscrit trop séditieux
Dénonciation de l’adultère
Quand la confesse est délétère
Les abbés bêtes et licencieux
Optent pour duvet un peu spécieux
Laissant tomber l’autoritaire
Pour camoufler ou bien faire taire
Le dépravé et le vicieux
Ils deviennent doux et bien gracieux
Pour abuser Pierre ou Clotaire
Par trois avé quatre paters
En très bons pères consciencieux.
Laissant aux dieux les vastes cieux
Il élut domicile sur terre
Entre le bis et le quater
Sur le boulevard des pernicieux
Satan l’habite en malicieux
Un coin d’enfer marelle sur terre
Au nom du ciel commanditaire
D’actes immondes où le factieux
En auréole et silencieux
Peut devenir le tortionnaire
D’enfants sincères et ordinaires
Joueurs honnêtes et minutieux.
Il faut que vous compreniez messieurs
Que s’achève là discrétionnaire
Que les enfants sont titulaires
D’une vie de beau et de gracieux !
[1] Des fils (de) Cythère
[2] Qui est conçu pour induire en erreur par des subtilités ou des finesses, notamment dans les arguments ou discours.
Jean-Marie Giraud
Aubessagne, le 21 avril 2025
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