Cul sur banc
- Jean-Marie
- 6 sept. 2021
- 1 min de lecture
Dernière mise à jour : 10 mai
Assis en cul sur banc Je regarde les mâtures Tenus par les haubans Dresser leurs voiles d'allure J'avoue que cul sur banc Pour décrire l'assise C'est un peu perturbant Surtout quand indécise Est la ligne directrice De mon assise en chaise Médiane en bissectrice Donc pas vraiment à l'aise. Assis donc cul sur banc Sur la jetée du port Les embruns surplombant Je rêve de transport Où la vapeur des voiles Enroberait les vagues Dessinant sur la toile Un trait bleu d'extravague Planté dans le creux d'houle. Je rêve que girondes En vagues courbes soûlent La mer la terre le monde Accrochées sous génois Dévoilant leur intime Afin qu'en l’air tournoient Leurs effluves maritimes. Toujours en cul sur banc Je rêve qu'une bise Dévoile le fin ruban D'une culotte exquise Qui dentelle à toison Et insinue en fesses Une petite cloison Les chargeant de promesses ! À mon rêve succombant Je sens un petit vent Soulevant exhibant Le monde du vivant Sans emprunte textile Naturelle nudité Furtive et volatile ! J'soulève mon cul du banc Il fait lourd pas de vent Pas de robe pas d'ruban Pas de dentelle devant Et rien qui soit galbant... J'aurais tenté l'voyage Pour qu'une yole de passage S'offre à moi toute nue Mais elle reste amie sage Habillée de grand voile Et sans ris par dessous Ou avec peu de toile Et des petits dessous.
Jean-Marie Giraud
Revest, le 28 juin 2021
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