top of page

Diane et le postier

  • Photo du rédacteur: Jean-Marie
    Jean-Marie
  • 11 oct. 2021
  • 2 min de lecture

Dernière mise à jour : 11 oct. 2021





Hôtel particulier. En haut de l'escalier.

A l'entrée du grenier. La porte entrebâillée...

Une femme en souliers, satin déshabillé,

M'accueille sans sourciller: « Est-ce que ce lieu vous sied ? ».


Essoufflé mais sincère, je réponds d'un ton fier:

« Chambre particulière disiez-vous avant hier:

De bonne c'est un repaire et l'escalier sévère ! »

La femme me tend un verre et un gin elle me sert :


« J'aurais pourtant parié, que point n'honoreriez

Ce rendez-vous palier ! Trinquons à vos billets,

Les doux ou les osés, que vous me transmettiez

Quand j'étais à Poitiers et vous encore postier ! »


« D'où je les envoyais, les billets doux étaient

Sur eux mêmes repliés, dans la fente glissés

Et vers Diane expédiés en indiquant: Poitiers !

Service public était et vous, lecture, osiez ! »


« Votre jean vous serre et je vois à vos airs

Comme une gêne passagère; de gin encore un verre ?

C'est le voile qui opère, transparence et lumière

Dentelles éphémères satin doux et jarretières ? »


« Ma ceinture je desserre ou je vous laisse faire ?

Vos doigts sont si experts en fermeture éclair

Qu'ils laissent en un éclair apparaître le boxer

Et les pièces ordinaires qui peuplent ce container! »


« Oh! Mais c'est qu'ils sont fiers ! Les mots et les manières !

De l’envie de plein air et d’extraordinaire

Il en faudrait mon cher ! Je ne suis pas potière

Pour façonner l'entièreté primesautière ! »


« Diane comme vos mots doux m’altèrent: de Poitiers pas potière

Vous papotez altière en raillant mes manières :

Je parle d'ordinaire, container est pour vers

Pour rime avec boxer...Mais vos doigts sont experts


Pour le poseur de vers qui sent son jean par terre

Et vos mains cachottières caresser l'ordinaire

Et les parties culières sous l'étoffe légère :

L'entièreté primesautière vous agrée-t-elle ma chère ? »


« C'est en somme une première, jusque maint’nant nos chairs

N'ont connu des éthers qu'en allusifs mystères,

Qu'en mots d'amour à faire, quatrains caresses offerts :

Vos attributs mon cher ne sont pour me déplaire ! »


« Mes mains sur vos seins fiers, m'informent de belle manière

Que vous ne trichiez guère quand en C sur repère

Vous cherchiez la guêpière ! Vos fesses sont altières

Votre raie est culière et ma joie est entière... »


Ma Diane de Poitiers, mi braisière mi potière

M’offrit en son grenier une partie culière.

Elle me tendit ses chairs : sa corolle en chatière,

Son entrée souricière et sa bouche nourricière...


Jean-Marie Giraud

Nyons, le 16 mai 2010


Comments


Abonnez-vous
  • Facebook - White Circle
bottom of page