Le pardon en lucarne
- Jean-Marie
- 18 août 2024
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Dernière mise à jour : 18 août 2024


Le pardon en lucarne
Sur la ligne imagée de l'azur de l'orient,
J'ai posé j'ai rangé notre « Arrache-coeur » de Vian.
Mes artères, j'ai longées, pulsions de vie d'avant
Cherchant à m'allonger sur le m'at'las des ans.
Je cherchais le courant, remontais l'disjoncteur,
Je m'voulais secourant, des âmes, le docteur
Alcools en carburant Apollinaire des cœurs.
Je n'fus que récurrent à fixer mes rancœurs.
Sur le rasoir le fil découpe la vie en tranches
Les rubis perles s'enfilent habillent les nuits blanches ;
Insomnie cinéphile cinématique s'enclenche,
Ma ouate s'hydrophile elle fait nid sur les branches.
Brouillard épais en tête cœur gros de marée basse,
Je cherche et je m'entête à sortir de l'impasse,
J'attribue l'épithète aux adjectifs qui passent
Inquiète, secrète, concrète, tristounette et j'en passe.
Mon matelas se creuse mon corps las s'y enfonce,
Ma peau aventureuse perçoit le pli des fronces,
Ma solitude poreuse se transforme en pierre-ponce
En machine sableuse qui me dit « vas-y fonce !
Blanchit, blanchit, blanchit ton âme de ses larmes !
Astique et rafraîchit, ressuscite le charme
De ton être affranchi des violents et des armes,
Le pardon se franchit par une petite lucarne !
Pardonne toi toi-même tu fus, tu es, tu aimes,
Tu pleures écris et sème des graines et des items
Tu soignes tes œdèmes ! Oublie le théorème
Cet obligé dilemme entre prose et poème !
Tu as fait comme tu'as pu et tu n'as rien sali
Et personne non plus même dans ta folie,
Même dans ton reclus quand plus rien ne relie ;
Ton rêve d'absolu était anomalie.
De mes yeux perlent encore des larmes délivrance,
Elles coulent leurs accords offrant une dernière chance
Pour que s'enlacent nos corps en un recoin de danse,
Un délicieux transport vers nouvelle résidence.
Jean-Marie Giraud
Réallon, le 18 août 2024
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