Les eaux tonnent
- Jean-Marie

- 8 déc. 2020
- 2 min de lecture
Dernière mise à jour : 3 janv. 2021
Quand en jour d'équinoxe un autre automne commence, j'ai voulu lui rendre hommage tout en réhabilitant le poisson rouge dans son bocal (L'ide mélanote).
Quand l'eau tonne sur les branchies humides En faisant des glouglous un tout p'tit peu candides Les poissons rouges en révolte nénuphar S'autorisent à sortir sans rimmel et sans fard. Jusque-là rien de grave le bocal tient la route Les synapses dans les cordes ne génèrent guère de doutes Certes un ide sans maquillage ça laisse un peu perplexe Mais il faut bien ôter les tabous sur le sexe Mais n'est nu que celui qui pique un phare à Brest Et le piquant, dessert la cause du grand Ouest Qui prétendait qu'à Rennes la mémoire des élans Ne laissait guère de place aux orignaux trop lents. N'dit-on pas caribous quand ils vivent dans l'grand Nord Et que leurs roubignoles telles celles des seniors Vivent la pesanteur très très près d'la calotte Risquant parfois la grippe quand leurs joyeuses grelottent? Des ides mélanotes dans des bocaux Inuits Qui cherchent le bal masqué en faisant le grand huit Sur le cercle polaire et en petite tenue C'est insolite à souhait et plutôt bien venu D'autant que quand l'automne en septembre s'équinoxe Les ides de mars sont loin et bien trop orthodoxes Pour laisser Athéniens en longs tubes cathodiques Évangéliser les parois d'glace nordiques. Mettre la note sur le la est-ce être au diapason ? Et changer de couleur n'est-ce pas caméléon? Se demandait l'ide très très rouge et plein d'ire Mais inhibé en eau incapable de mots dire! C'est dur de faire l'constat qu'même en alexandrins Quand on est poisson rouge la mémoire est un drain Qu' l'automne en branchies est un milieu humide Et environnementalement insipide!
Jean-Marie Giraud,
Paris, le 23 septembre 2019




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