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Les êtres déchaînés ont du charme

  • Photo du rédacteur: Jean-Marie
    Jean-Marie
  • 28 févr. 2023
  • 1 min de lecture

Dernière mise à jour : 28 févr. 2023







Ce texte est né lors d’un atelier d’écriture animé par Patrice Jania guitariste de son état. Les mots de contrainte proposés par Patrice furent les suivants : hêtre (être), sensibilité, réunion, indispensable et la déclinaison de la phrase : « si la porte est fermée rentre par la fenêtre. »



Les êtres déchaînés ont du charme !




Si la porte a du charme elle ne peut être de Fresnes


En forêt je suis bien sur mes racines la mousse

Je suis un arbre robuste peuplé de quelques glands

En mai des feuilles viennent, elles viennent à ma rescousse

M'habillant de pudeurs quand arrive le printemps.

En forêt je suis bien mes racines comme pantoufles

Un arbre joli on dit de moi que j'ai du charme

L'hiver venu plus rien plus rien ne m'emmitoufle

C'est dur de reconnaître que je suis bien le charme.


Si la porte a des faînes la fenêtre est en hêtre.


En forêt j'étais bien avant qu'il n'y ait le bogue

Mes fruits d'Ardèche pour crème et crème de marron

La réunion des fruits qui s'enlacent dans mes bogues

Ma cellule ose aussi bois d’œuvre pour les maisons !

En forêt j'étais bien quand encore là j'étais

J'étais l'ormeau d'avant avant de ne plus être

Sensibilité feinte en bien haute futaie

Sur mes branches des akènes comme sont les faînes aux hêtres.


Si la porte a du charme la f'nêtre ôte les chaînes !


D'enl'ver racines aux arbres est-ce bien indispensable ?

Ma Brocéliande aimée ma belle forêt primaire

Tes grands feuillus deviennent des êtres insaisissables

Et mon âme les pleure ma sève devient précaire !


Si la porte est fermée entre par la fenêtre

Si la porte PVC je pleure pour ma planète.



Jean-Marie Giraud

Thuyets, le 03 août 2018

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