N'est-ce-pas pis-aller

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Voyageant en Italie en août 2005 et en itinérance, j'avais commis quelques écrits résumant le voyage et réalisé des envois épistolaires au dos de cartes postales. Ce poème était pour Claire... Elle nous a quittés en mars 2018.

Depuis août où mes pas se déplacent sur la botte

J’ai tenté l’ouverture des mots en vers pour l’autre !

Quelques mots griffonnés, des cartes et puis des notes

Pour l’une des rimes sous l’aine, des laïus pour les autres

Et pour toi, Claire, ce jour, des vers en Toscane.

Aller de Sienne à Pise n’est-ce pas pis-aller ?

J’écrirais à Florence juste avant qu’elle ne fane

Pourtant cette Florence là me couvrait de baisers…

J’écris ces lignes pour toi face au golf de Gênes

Où la mer est bien calme et n’a rien d’océane

Et où je suis en panne, quand tous mes mots se gênent

Pour se mettre d’accord sur une rime artisane.

Cette carte postale, demain elle sera tienne

Ni Pise –Op. Cit. – ni Florence, mais bien Sienne

Pour orner le recto quand mes mots sont verso.

Des bises à toi, et septembre pour tout bientôt.

Jean-Marie Giraud

Piombino, juste en face de l'île d'Elbe, le 28 août 2005

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