Pique nique en Paca

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Comme Marseille, nous l’savons, ne touche point l’horizon,

Paca la future Sud n’est point très autonome… Enfin !

De Cannes, Parkinson, les garriguettes sucrons,

Et d’Hyères les leçons sont apprises en latin.

Fréjus de fruits, quand seule la Victoire est sainte,

Que son Aix est Don Juan, les pains oui mais sans sel,

N’ayant pour Sainte Maxime que l’envie de l’absinthe,

Habitant Caravane près de Saint Raphaël…

Ne partons pas fâchés sur les routes de Nice,

J’ai perdu le savon, tu as oublié l’shampoing

Tu trembles comme une feuille et je me sens novice ;

Les belles leçons d’hier, je ne m’en souviens pas bien.

Il me reste des agrumes ; victoire ! Vitamines C

Le presse-citron de ton ex et du pain de régime.

C’était un vrai play-boy ; pastis pour maxime,

Habitant sous la tente en lisière de forêt.

Une côte de bœuf dégustée sous l’azur

Une Côte d’Azur, bétonné littoral !

Une daube camarguaise ? Arlésienne pour sûr !

Un petit Rhône calme et des moustiques chacals.

Beauduc en fin de sable et des Giraud Salins

Je me perds sur la route, tous les chemins se touchent ;

Demande donc à Bison qui est futé, malin ;

De décrire le trafic du Rhône dans les Bouches.

Nous mangeons le bison en daube camarguaise

Il est trop peu salé, plus dur que du béton

Littéralement infect et goûteux comme la glaise.

En p’tit Rhône et à poil, nous nageons, nous jouons,

Ton beau cul sur le sable me fait Giraud câlin

Et mon émoi se tend, plus fort que l'air salin,

Je cherche par ou entrer sans me servir des mains ;

Tu ronronnes ma belle et tu m’offres tes reins !

Jean-Marie Giraud,

Visan, le 20 mai 2007