Printemps
- Jean-Marie
- 2 mai 2021
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En des terres hostiles en labeurs lancinant Je rêve en bon vivant à quelques jeux futiles Où les cœurs et les corps échangeraient des fluides Générant zones humides en guise de décor. Des radicelles naissantes transpercent chaque pore Afin que s'évaporent, telles des effervescences, Des gouttelettes sucrées chargées d'épices fines Transportant les morphines offertes au feu sacré. Les peaux s'enchairent de poule quand les pulpes les caressent, Ici là sur une fesse c'est l'index qui s'enroule, En aine et bord de lèvres c'est le pouce qui s’humecte Qui sinue qui prospecte qui se voudrait orfèvre. Dans la paume ou la palme les doigts créent le vertige De l'humus la tige perd un peu de son calme Et perçoit ses racines envahir le sacrum Quand un bout d'langue slalome sur la hampe et taquine Les vaisseaux en conquête de tendre vers l'érigé. Les peaux sont obligées comme dans un tête à tête De s'attendrir pèle-mêle frôlant leurs épidermes Attendant de pied ferme que devienne brûlant Le désir des bourgeons plissés en pédoncules. Le plaisir s'articule enjoignant les drageons À envahir pelvis de cent mille étincelles Pour que chaque parcelle se perçoive orifice Accueillant l'imminence de ce nouveau printemps Qui offre au bel étang un baume d'allégeance Assemblant les intimes en une seule sève Irrigatrice de rêves nourrice de sublime.
Jean-Marie Giraud
Nyons, le 28 avril 2021
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