Que d'esses ! Que d'esses !
- Jean-Marie
- 7 déc. 2020
- 2 min de lecture
Dernière mise à jour : 3 janv. 2021
Un jour dimanche de messe,
Avec dames patronnesses
Nous nous sommes fait promesse
De n’être pécheresses
Qu’en suivant les abbesses
Quand elles font leurs prouesses.
Oui ces dames reconnaissent,
Mais à toute vitesse,
Que quand elles se confessent
D’avoir été maîtresses
Elles éprouvent allégresse
D’avoir user d’caresses
Pour qu’les amants s’empressent
D’leur proposer largesses !
D’abord il faut « transgresse ! »
Comme prendre la forteresse
Se dire j’suis prophétesse
La reine de la paresse
D’la panthère la souplesse
Et du jongleur l’adresse.
Une espèce de papesse
Formée à la tendresse
Elégante vicomtesse,
En herbe une diablesse
Qui rêve avec hardiesse
De se faire grande prêtresse
Afin qu’les hommes acquiescent
Et qu’leur désir se dresse !
Oh bien sûr c’est promesse
Surtout quand est jeunesse
Que la recherche princesse
D’une lointaine altesse
Se fait en politesse.
Ils préfèrent chanoinesses
En prébende richesse
Qui savent que l’ivresse
Même sans le vin de messe
Fait partie de l’aînesse
Que ces filles de noblesse
Ont reçu de Ramsès
Afin qu’elles s’intéressent
Aux attraits de la fesse !
Mais stop ! il faut que cessent
Ces folles rimes qui digressent
Qui tentent le palmarès
Comme si les chasseresses
Telles des centauresses
Ou même des tigresses
Traquaient dans tout le mess
Les officiers de Fès
– Pas de délit d’faciès –
Leur disant sans rudesse
Je suis la doctoresse
Votre culotte je baisse
Pour qu’en délicatesse
J’en tâte la rudesse !
Faire tant de crochets d’esses
Juste pour parler d’fesses
De celles qui en sveltesse
Invitent à l’allégresse
Celles qui stockent la graisse
Qui sont un peu épaisses
Et que le sot-l’y-laisse
Celles qui souvent régressent
Qui d’un coup apparaissent
Posées sur une caisse
Celles qui nouent et qui tressent
Dans le ventre des Hermès
Des envies enchant’resses
Des reins en robustesse.
Les rimes sont à la baisse
Nous ne sommes pas déesses
Et l’acte dans la pièce
Ne s’fait pas sans faiblesse !
L’acte de chair d’ogresse
Qui fait qu’une bougresse
À la table s’engraisse
En p’tite tenue deux pièces,
Fusse-t-elle une diaconesse,
N’opte pas pour fitness
Quant à son tour de fesses !
Comment cela se fait-ce
Que ce quatorzain presse
À finir par détresse ?
L’acte de chair sans stress
Qu’attend toute paire de fesses
C’est d’être défenderesse
Tout en rêvant d’jeunesse
C’est d’être demanderesse
D’une belle sagesse
De se faire la promesse
Qu’avant que soit vieillesse
Une pair’ de mains en liesse
Viennent offrir sans tristesse
À la peau, douc’s caresses
Cette peau dont la finesse
Il faut l’dire en justesse
Coûte la peau des fesses !
Jean-Marie Giraud
Revest-des-Brousses, le 6 novembre 2019
留言