Sans conteste
- Jean-Marie
- 12 sept. 2020
- 2 min de lecture
Dernière mise à jour : 3 janv. 2021
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J’avais dit à Florence : « rien pendant les vacances !
Je ne ferais rien, car rien faire est mon envie ! »
Je t’ai entendu dire : « C’est pour quand les vacances ?! »
Depuis autant de mois, par ici Cracovie
Et puis Calvi par là » me répondit Florence
L’air de rien mais certaine que le prochain périple
Se ferait juste à deux et un peu dans l’errance
En évitant que l’Aube nous offre ses multiples.
Le voyage pour elle fut un drôle de pari :
Partir en bus pour Caen sans savoir où et quand
Partent les cars pour Caen au départ de Paris
Oblige à la recherche des plages horaires pour Caen.
Depuis qu’la loi Macron a divisé par trois
Le prix des cars et bus qu’ils soient départ de Thiers
Ou au départ d’Evian via Besançon et Troyes,
Le voyage ne ruine guère et oublie les frontières !
Sète et Caen et combien ? Pour Embrun c’est devant
C’est du vent et salé… C’est bien vague depuis Crête ?
C’était quand ? Je n’sais plus mais c’était juste avant…
Avant que d’être allés se prom’ner sur les crêtes,
Avant que d’être hâlés par le soleil alpin
Avant d’prendre les allées qui mènent vers la ville
Avant de prendre le bus vers la porte de Pantin
Avant de mettre pied sur le quai de Granville.
Quand elle prit ses billets sur le Web Internet
Le site lui demanda : c’est pour où ? C’est pour quand ?
Elle mit Sète ou bien Dreux, désirant places nettes
Et prendre son escale, arrêt au port de Caen.
Le car c’était trop long, le train trop onéreux
Le bateau bien trop lent pour le débarquement
Alors se fut l’avion car c’est avantageux
Depuis Caen-Carpiquet et confortablement !
D’abord ce fut OuiGo – en français dans le texte
On dit qu’c’est YesAller – après que l’Zou Paca
Nous convia à monter vers TGV gare d’Aix
Un train long vers Massy ensuite l’RER A
La ligne automatique quatorze gare de Lyon
Direction Olympiades puis François Mitterrand
Quelques bornes de contrôles et puis des portillons
Et puis l’RER C jusqu’en chambre d’étudiant…
Par suite le Ouibus puis le flex et l’Airbus
Blabla on sait pas quand blabla on sait pas où !
À ne rien faire pourquoi le car pourquoi le bus ?
Alors qu’le train propose blanquette près de Limoux
Bien installés sur les couchettes des Wagons-lits
Nous rêvons des Écrins cols Queyras et Clarée
Quand s’impose Perpignan la Gare d’monsieur Dali…
Partir pour Caen vers Sète semble un peu décalé !
Mais là j’m’en vais trop loin j’oublie le Mémorial
Dans ma tête pleine d’Embrun je perds mon gapençais
En de vagues Écrins où le but initial
Se dissipe et se floute en des lieux insensés :
Nous sommes allés marcher en Queyras, en Écrins
Puis ce fut capitale et enfin Normandie
Chez vous à Saint-Contest et sans prendre le train
Nous y avons séjourné du sam’di au mardi !
Tous ces mots arrangés sur les traces de Raymond
Qui prend le car pour Caen et qui part juste à sept,
Je les ai agencés, île et plaines cols et monts
Calembours de Devos qui connait Troyes et Sète !
Je les ai agencés pour vous dire merci
Merci de cœur à vous deux Françoise et Joël
Qui avez pris patience guettant les éclaircies
Pour nous gâter de vie proposant l’archipel !
Jean-Marie Giraud
Villemus, le 12 septembre 2020
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