Sur les traces de l'âne
- Jean-Marie
- 11 janv. 2021
- 2 min de lecture
Dernière mise à jour : 11 janv. 2021
Quand dans le filigrane les mots ne laissent traces
Qu'en auréoles butane grisant la paperasse
Comme une mince membrane entoure le plexiglas,
Il faut au graphomane une plume qui ait la classe.
Lors Stevenson fut-il, écossais gentleman,
– Amoureux volubile d’une Fanny mélomane
Mais sachant son idylle impossible en guide-âne –
Ce graphomane subtil rêvant d’anciens calames ?
Une plume d'oie de race qui sert de fil d'Ariane
Agile très efficace qui n’connait pas l’inane
Qui ose qui ait l'audace et qui s’fasse partisane,
D'proposer dédicace aux fans qui se damnent.
Que l’âne soit ânesse cela change-t-il la trame
Du voyage en jeunesse de l’amoureux d’la Dame ?
Modestine en souplesse porta le bât sans drame
Certes sans la caresse mais sans bruit sans ramdam.
Huit rimes en as douze ânes comment gérer l'espace?
Stevenson qui flâne de Bretagne en Alsace
Lors qu’c’est vers Manhattan Dallas ou Las Végas
Que Fanny en gitane chercha divorce audace !
Le GR soixante-dix fut inscrit au programme
D’une plume appendice submergée d’états d’âme
Le long des précipices narrant l’épithalame
Entre belle Artémis des bords du Michigan
Et lui frêle Écossais qui s’fit Américain
S’habilla en fiancé en priant le destin
Qu’il soit récompensé d’aimer comme un guedin
Cett’ Fanny romancée portant vertugadin !
Squatters Silverado ainsi fut leur idylle
En ville San Francisco le mariage fut civil…
C’est kif-kif bourricot pour le trésor c’est l’île
Dynamiteur and co c’est Hyde docteur Jekyll !
Les mots furent filigranes et ont laissé des traces
Un GR fil d’Ariane qui dit en dédicace
Qu’les amours artisanes pour ceux qui ont audace
Peuvent être transocéanes et avoir la grande classe.
Jean-Marie Giraud
Vitry-sur-Seine, le 05 décembre 2019
Photo: œuvre de Jean-Pierre Boyer, schisteur de L'atelier des Cévennes.

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