Bateau ivre
- Jean-Marie

- 21 févr. 2023
- 1 min de lecture
Quand les temps d'immobile s'enrubannent sur les mâts
Quand sur le prévisible se haubanent les misaines
Qui oserait vigie pour guetter les migraines
Que l'mal de mer génère à l'endroit du climat ?
Le drôle de bateau ivre naviguant sur l'zodiaque Entre cancer et hydre en espérance de cap Tente encore l'équilibre pour une dernière étape Et pour ce faire de suivre les traces de l'élégiaque. Les larves des capricornes mangent la charpente du monde Les asticots nettoient les carcasses oubliées Les réfugiés sans toit n'ont plus de bouclier Et comme des bêtes à cornes sont parqués dans l'immonde. Les par'ments des façades se lézardent en zig-zag Les terrasses des bistros sont vides et en sanglots Partout c'est la gastro qui vide les boyaux Proposant aux malades l'hosto ou le goulag. Dans les yeux des vivants s'est inscrite la peur Constellations glacées d'étoiles de mer brûlées Les scorpions déglingués des astros surgelés Donnent l'illusion de vent dans les voiles des snipers. Pourtant dans ce chaos qui s'étend et s'embrase Des corps d'amour se lient assemblant leurs courbures Faites d'anomalies et de modénatures Et proposent idéaux à l'ultime antiphrase, Des corps fous des corps sages qui sur les ruines tièdes Des restes commerciaux s'unissent en liberté En mouvements nuptiaux sur lit d'égalité
Offrant au sol présage que jamais plus l'bipède Soit ce bête prédateur qui transforme en cloaques Les sources et les deltas déchargeant de partout Ses immondices en tas et sa semence itou... Le bateau ivre sans heurt s'amarre à une barque !
Jean-Marie Giraud
Villemus, le 18 mai 2020




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