Cliquetis

2020-11-29 cliquetis.pdf

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Je ne sais ce cliqu’tis Ce petit bruit d'horloge. C'est comme un graffiti Qui s'lit et interroge, Qui ronronne au salon Chantait le grand Jacques Brel Qui dit oui qui dit non Et puis qui nous appelle Le balancier du temps N'a plus besoin d'ressort Ni de clé tout le temps Pour savoir que nos corps De ridules en ornières De tassements en vertiges Prendront le RER Pour devenir vestiges. Je ne sais ce cliqu’tis Ce petit bruit d'horloge. C'est comme un graffiti Qui s'lit et interroge, Qui chantonne en cuisine Manger bio manger sain Pour éviter le méd'cin Le balancier du temps En régularité Te fera bon croyant Agnostique ou athée, Si nos corps RER Peut-être que pour les âmes L'idée du TER Peut s'inscrire au programme. Je ne sais ce cliqu’tis Ce petit bruit d'horloge. C'est comme un graffiti Qui s'lit et interroge, Qui assemble des planches Au fond d'un atelier Au cas où je calanche À l'entrée du cellier. Le balancier du temps Sans doute est aux confins – L'éternité étant Un peu longue vers la fin – Propose à nos esprits Voyage en TGV En y mettant le prix En fonction du CV ! Je ne sais ce cliqu’tis Ce petit bruit d'horloge. C'est comme un graffiti Qui s'lit et interroge, Qui assemble chrysanthèmes En bouquet de novembre Et qui change de thème Quand la mort entre en chambre. Le balancier du temps En régulier parcours Offre encore du temps À notre bel amour Et propose à nos cœurs Une longue croisière En double à deux skippers Pour ultime éphémère ! Je ne sais ce cliqu’tis Ce petit bruit d'horloge. C'est comme un graffiti Qui s'lit et interroge.

Jean-Marie Giraud

Lyon, le 29 novembre 2020

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