Des cerfs sots
- Jean-Marie
- 31 janv. 2022
- 2 min de lecture
Je rêvais de douceurs, de mots doux, de senteurs,
D’onctueuse crème au beurre, de sablés en rondeur
Qui m’fassent oublier l’heure quand le réveil six heures
M’oriente vers le labeur avec les craintes les peurs
De n’être à la hauteur que par des coups de cœur.
Je rêvais de rondeurs, de galbes de minceur,
Sous des étoffes de leurre une peau en blancheur
Que mes mains de rameur toucheraient en pudeur –
De peur que par malheur mes cals génèrent rougeurs –
Sur fesses de bonne humeur pour un moment bonheur.
Les rimes en heurt sont leurres et mes rêves non doux…
Les compagnes des cerfs, dont les pieds arrache-clous
Me privent de dessert pour cause de pâte à choux,
Me trouvent certes trop vieux mais un peu à leur goût ;
Elles me font les yeux doux et je fais le matou !
J’eus pu faire le toutou, le cerf ou le câlin,
J’eus pu dire à ces biches que des cerfs pour la fin
Même secs même blancs, sont desserts très fins…
Si leurs yeux savent voir les sincères cerfs sains
Qui rêvent de balader leurs mains sûres… Sur leurs seins.
Alors le cerf ? Vidé ! Et la biche ? Le pied ?
Dessert sot, des sincères cerfs sains, des rimes aux pieds,
Ainsi sont les mi mots ; mi sensés, mis en mets
Pour offrir aux belles âmes des desserts entremets
À ces biches aimées l’idée que le cerf naît
De la passion sucrée dont les belles ont secret.
Devant tant de desserts, cerné se sent le cerf,
Planant de cils en cils, butinant dans les airs ;
Volant se sent le cerf et sensible aux éthers
Que les biches espiègles diffusent de concert…
Ainsi sont les menus quand fromage et dessert
Sont proposés aux cerfs… Ou aux matous sincères…
Jean-Marie Giraud
Visan, le 24 mars 2007
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