Dessein
- Jean-Marie
- 20 déc. 2023
- 2 min de lecture
En ces temps engourdis qui glissent vers le solstice mi Noël mi païen mais partageant le tréma qui sert à dissocier, mes mains ne sont habiles qu'à trancher, qu'à couper, qu'à hacher et mes mots coagulent sans trouver la sortie. Alors quand le temps est libre de droit, je joue avec les fléchés, les croisés, les cachés et je lis des mots écrits par d'autres...
Ces quelques mots pour dire que ceux qui vont être présentés ci-dessous datent de temps immémoriaux.... Enfin d'un peu plus d'un lustre quand j'étais jeune, beau et libre.
Dans les temps des instants qui font que la course est,
Dans l'étang d'nos eaux douces où notre amour nous course
Notre course fait source et soulage le corset:
Nos desseins étaient tant de n'pas couler de source.
Oui je sais les desseins c'est du fait du corset
Et pourtant mon corps sait que jadis à ton sein
J'avais voué mon sort et je sais que tu sais
Que mes mots sont essaims pour not'e présent dessein !
Mais dessiner l'amour n'est-ce pas le décimer ?
Et essaimer les mots n'est-ce pas fuir le destin?
Pourtant je sais les maux et pour l'émail rimer
Avec des zestes toujours sans pourtant dire Tintin:
Vingt-neuf années d'hier c'est long et ça fait mal!
Pour nos futurs d'émaux notre terre est mod'lée
Le four est encore chaud les pinceaux savent détails
Pourtant nous n'sommes pas fiers d'nos hasards destinées.
Est-elle vraie l'acception de nos pas fiers hasards ?
Nos mots furent contrebande, défendus nos destins
Et pour que nos vies bandent les cordes de nos beaux arts
Nous fîmes associations de nos mots clandestins !
Et puis comme un matin en Est se fit le jour
Sur la route équinoxe à deux pas de septembre
Tu devins paradoxe et de te lire suffit
À dévier mon chemin vers attente antichambre !
Dans cet ici maint'nant, nos belles eaux toujours douces
Proposent qu'les instants durent et qu'en Durance ou Beaume
Nous soignons nos blessures en buvant à la source
Nos mains bien se tenant l'une à l'autre en binôme.
Vingt neuf années d'hier combien de larmes de gouttes
Versées pour qu'ce matin, attendue thérapie,
Se dessine en satin expulsant peines et doutes !
Je t'aime et j'en suis fier, je t'aime sans utopie !
Jean-Marie Giraud,
Vernon, le 10 septembre 2018
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