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Ellipses figurantes

  • Photo du rédacteur: Jean-Marie
    Jean-Marie
  • 3 févr.
  • 3 min de lecture





Je me permets de publier à nouveau ce post... J'ai enregistré le texte et je le propose en fichier audio.




Ellipse fulgurante


Initialement écrit sous forme d'une suite de seize quatrains, je présente ici une prose mélancolique et analytique du difficile d'existence malgré le doux d'être en vie !


L’impatience s’installe dans mon esprit brumeux. Je cherche des étincelles sur la pierre à briquet qui frotte mes synapses regroupées en bouquet, cortex trop liquide pour accepter la feue. L’atonie prend relais ce mot de mots croisés, une atonie d’esprit, un néant créatif, aucune panoplie de poète inventif, juste quelques motifs sur une ligne boisée. L’inertie s’est induite dans les artères bouchées, les globules s’emplaquettent épaississant le sang : circulation fébrile, afflux à vingt pour cent, à peine quelques lign’s noires sur le papier couchées.


Mélancolie du soir dans la chambre mansarde, se relier à l’espoir par le clavier des ondes, relayé par la crainte que personne ne réponde, troisième semaine dure ? La question se hasarde ! Résignation peut-être à ne plus savoir quoi, des journées qui s’enchainent, des heures oubliées, du temps mouillé qui colle aux parois sablier, une fin d’semaine commence, dois-je vraiment rester coi ? La colère se terre dans le cerveau limbique, des regrets pour les chaînes, les gourmettes et l’alliance, des poignées et des cous, l’annulaire en méfiance, paraître a sans doute sens en barrière métallique ! La nostalgie d’avant, d’avant que soit le masque, le loup du carnaval, le mascara Dell'Arte ! Les jeux étaient-ils faits ?...La donne est tout un art, le bluff un cinéma et l’alcool une flasque.


Impuissance à donner des mots qui fassent écho, des images parlantes, des ellipses figurantes où les traits et les courbes sont des formes élégantes pour exprimer tendresse et pour dire : « nous sommes beaux ! ». Difficile de croire au bout de tant d’années que ce lien qui est trait, même si trait très fin, puisse se rompre ainsi en espaces confins sans laisser traces rouges, œdèmes sous-cutanés. « Nous sommes beaux » d’avoir fait, mais ridés d’avoir chu : peut-être que l’espérance est le fossé tangible, la barrière d’esprit, l’idée trop indicible que les demains de nous sont des termes échus.


L’idéalisme est-il, comme bleu méthylène, marqueur de coups à l’âme, compteur d’éphémère ? Une alchimie d’émaux ou une coupe amère ? Quand Mercure est au chrome, Vénus est-elle sélène ? L’imaginaire revient, Pierrot est dans la lune, Séléné c’est la pleine et Vénus c’est la femme, sur les ides de Mars des ires auront-elles flamme ? Le va-et-vient sans doute entre force et lacune. Le vertige se découvre ; la nudité du vide, dans le garni sous comble, se lit au lit en sombre, les vagues souvent remontent et le mobilier sombre, la vie est protocole, elle creuse et elle évide ! Le pardon s’achèterait, son cours aurait la cote, il se donne, il s’accepte mais ne se monnaie pas ; pour mots fut demandé pour mots qu’on ne dit pas, faut-il encore débat s’il y a DepaKot ? L’amertume se bris’rait, elle le f’rait sur l’écume, mais elle s’emmagasine par capillarité, mouillant, cette coquine, les parois sablier : le temps lui fait confiance, elle est ouate, elle embrume. Cette chronologie, définitions en vers, seize quatrains en train de se railler d’eux-mêmes, et posés là pour dire que c’est doux quand bien même l’exil est exutoire et la douleur sévère.



Jean-Marie Giraud

Lanuéjols, le 10/02/2017


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