Le chas et l'aiguille

Jean-Marie
15 déc. 2021
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Dernière mise à jour : 15 déc. 2021

Derrière la jalousie j’imagine son corps

Je sais que son sein rond peut caresser la toile

Quand sa main bien habile se dessaisit du voile

La laissant nue et belle derrière ce frêle décor.

Par le truch'ment de l'huis j'ai aperçu ses reins. Ils s'achèvent en fossettes quand le bas dos s'esthète, Quand s'dessinent en céans et en forme de cunette Les galbes harmonieux de ses fesses satins.

Par le chas de l'aiguille j'ai entrevu son chat. Il est tout en charmant comme cousu de fil blanc, Il est tout habillé d'un lin fin élégant D'une étoffe soyeuse, comme le linge d'un pacha.

Dans les bleus des images j'ai perçu coups et grâces La où s'épaulent les cous avant de se faire gorges Quand sont à fleur de peau la rondeur des grains d'orge Qui façonne ce corps que j'étreins que j'embrasse.

Dans les plis des chemins qui mènent vers l’extase

J’ai gouté à ses nymphes qui ont doux goût de miel

Et à son bouton d’or au centre de l’archipel

Qui s’est ouvert à moi comme un moule qui s’évase.

Corps le 15 décembre 2021,

Jean-Marie Giraud