Opus masqué
- Jean-Marie
- 28 nov. 2020
- 5 min de lecture
Dernière mise à jour : 3 janv. 2021
Bonjour A….Nonyme
Je ne sais le numéro de cet opus ! Le dernier strictement noté étant le 382, je me permets d’attribuer à ce petit papier le numéro 383. Trois mois sans prendre le temps de noter des mots qui ne servent à rien sur le clavier. Les temps changent et les soixante-et-un atteints ont sans doute contribué à générer cette nouvelle paresse.
Que s’est-il passé depuis juin ? De quoi nous sommes-nous masqués ? Et combien de microbes dans notre carnaval avons-nous regroupés dans les tissus obligés qui nous obstruent la bouche ? Et qui devraient, si nous les portions haut avec des porte-jarretelles, couvrir aussi nos nez afin que nous ne les mettions pas partout à fouiner sans arriver à sentir puisque l’odorat s’en va toujours de bas en haut quand l’épidémie à caractère pandémique adopte du fait de sa pandémitude le genre féminin. Le coronavirus a muté en la covid, depuis que partout partout elle va remplir les vides. Selon les dernières sources, la covid arriverait également par les ondes et proportionnellement à leur vitesse de propagation qui elle-même varie selon fréquence et longueur. Pour exemple, la 4G en conversion hertzienne est inférieure à 6 gigahertz et qui souvent se situe entre 800 et 2 600 mégahertz, fréquence qui, convertie en giga, pourrait être notée entre 0.8 et 2.6 gigahertz (puisque tu le sais, il faut 1 000 mégas pour faire un giga et à nouveau 1 000 gigas pour faire un téra et plus fort encore 1 000 téras pour faire un péta, parce qu'avec une telle puissance, ça pète !). Et comme chacun et chacune le sait depuis l’école primaire, il existe un principe universel qui proportionnalise la longueur et la fréquence – qui est d’ailleurs la même que celle que les sexologues appellent « le coït isotemporel » ou « le rapport j’ai ni taux de change dans Wallstreet » – plus la fréquence est grande, plus l’onde est courte selon la formule : ⨍▒L⤍∑∜H∝micromètres<∃ӕ€∆∊₲₴$£ pétahertz . Plus la fréquence des ondes s’élève, plus la longueur de ces dernières diminue ! Autrement dit, si tu écoutes ton téléphone en grandes ondes, tu n’arriveras pas à capter Europe 1 qui émet en démolition de fréquence.
Nous, commun des mortels, parce que nous avons été au cours préparatoire entre 6 et 7 ans et bien que nous ne soyons pas tous sexologues, ce qui est à regretter tout de même vu l’évolution démographique de la planète, nous en avons déduit ce qui suit : en cas de pandémie, la fréquence des cas s’élève, ce qui constitue une crise aiguë, et plus c’est aigu, plus la fréquence est haute et donc plus la longueur est faible. Et cela s’est confirmé puisque maintenant la covid ne dure plus quatorzaine mais passe sous la huitaine dans sa longueur du temps, la rendant contagieuse. Comme tout ce qui est aiguë est féminin – le masculin préférant soit le grave soit l’obtus, la crise sanitaire a féminisé le virus en lui disant ma Covid. La crise sanitaire ! La crise sanitaire ! Voilà qui est intéressant. Au plus haut sommet de les tas, j’ai chopé ce petit dialogue…
– Si nous la gardions aiguë propose Jean Quitousse de Cachessexe à son dieu de l’Olympe qui Jupiter à fond !
– Tu as raison Jeannot, augmentons la fréquence et comme ça, ça fera passer la 5G du fait que la fréquence des ondes est encore plus grande, donc plus aiguë sera la maladie mais encore plus courte sa contagion.
– Oui, et on communiquera sur le fait que les ondes sont tellement courtes que le virus, il peut même pas s’assoir dessus et donc que la 5G ça va faire diminuer la propagation tout en faisant augmenter la rapidité des transactions bancaires selon la formule bien connue qui associe les millimètres et les kilohertz.
– Oui, et les kilos en trop feront des pétas demain et les longueurs s’exprimeront en nano en pico ou en zapto tellement elles seront petites !
– Oui, et les virus ils iront que sur les Amish qui font rien qu’à pas vouloir le progrès technologique développé par les chinois.
– Ils préfèrent la lampe à huile de coude des premiers de corvée. Ah ! Ah !
– Vous êtes vraiment drôle Manu.
– Je sais ! Je sais, Brigitte me le dit souvent.
On ne dit pas au plus haut sommet de les tas mais au plus haut sommet des tas d’énarques.
Maintenant que les Epadh d’ailleurs, enfin pas celui de Pulnoy, ont pris relais dans l’étau de la mortalité, je me sens protégé d’y avoir été tranquillement en août quand encore j’étais véloce et jeune et volontaire mâchoire en avant ! (Oui, à cause de l’étau). Et la covid masque les incendies de la Californie et la sécheresse en France. Et mon masque un petit peu trop remonté vers mes yeux gênent mes doigts gourds à taper sur toutes les touches du clavier surtout sur l’esperluette et la fermeture du crochet, soit la coordination temporelle frappant donc simultanément la touche altGr et la touche recensant le signe ° la ) et le ] ! Je sais que c’est quasiment insoutenable mais il fallait bien que je l’exprime et que quelqu’un le lise ! C’est vraiment difficile tu sais !
Selon le grégorien basique, nous serions le 18 septembre 2020, journée qui s’approche dangereusement de l’automne, lequel propose au jour de se calquer en durée sur la nuit et qui s’adresse quand il fait noir à la nuit en lui proposant le même deal mais à voix basse, ce qui est un petit peu difficile à envisager ! Ce jour sont fêtés les Dizier, les Nadège, les Espérance et les Joseph, donc les charpentiers. « Froid à la saint Joseph sous les draps, annonce pour bientôt la neige dans la culotte ». Et dans la culotte, je t’assure que les glaçons ne fondent pas...
Instant poésie
L’abécédaine
Est-ce à mon corps que l’aine
Ou à mon cœur l’aisselle ?
Est-ce vers Laon qu’cette Aisne
Loupa de peu Vaucelles ?
Est-ce toi Ben soupire-t-elle
À ce beau celui-là
Qui tente bien et bel
Une approche par-là !
À cette cène rêve-t-elle
Autour du Jésus las
Et de la mortadelle
Qui n’mettent pas le holà !
Est-ce l’Eden émet-elle
Vers son Adam prélat
« Oh non pas mon marcel
Pour mon apostolat ! »
Est-ce des faines soumet-elle
À son hêtre échalas
Qui freine la bagatelle
De l’idée bamboula !
Est-ce ma gaine pense-t-elle
Qui à cet endroit-là
Oblige une des jarr’telles
À rayer le bas-là !
Est-ce la haine ose-t-elle
Qui déchire le drap-là
Juste devant l’autel
Pour quelqu' alléluia !
Et la hyène se gausse-t-elle
De déposer par là
Des rires de protèle
Qui n’font pas rire Zola !
Est-ce que ma gêne est telle
Qu’elle m’empêche de dire là
Et qui pose cautèle
Pour ce qu’il y a au-d’là !
Suis-je le Ken sous tutelle
Qui en ayatollah
Dit qu’la maigreur est belle
À Barbie la Bella !
Est-ce la laine souffle-t-elle
Qui en vallée Roya
Protège du mortel
Mais pas d’l’a guérilla !
Je m’démène s’exclame-t-elle
Pour qu’le cépage chass’las
Autrement qu’en sautelle !
S’en aille çà et là !
Suis-je naine radicelle
Et en fils d’entrelacs
Une oie blanche une sarcelle
Qui attend Dracula !
Autant de peine vaut-elle
De perdre en tombola
Et pour une nuit d’hôtel
Oublier sa smala !
Claude reine et mirabelle
Ou Marie-couche-toi-là
Je préfère l’escabelle
À la toile du mat’las !
Je suis saine je suis belle
Et j’aime le lilas
Je suis libre et rebelle
Je m’appelle Falbala !
De la Tène espère-t-elle
Mon âge de faire est là
Et j’fais dans la dentelle
Et l’chant a capella !
Est-ce ma veine se dit-elle
À elle-même ce jour-là,
Est-ce ma veine juste ciel
Que je file mon bas là !
En Anglais when doit-t-elle
Dire quand s’arrêter là
En faisant courte échelle
À chaque postulat !
Combien de yens doit-t-elle
Payer à ces mollahs
Pour qu’les autres voyelles
N’effacent pas ces mots-là !
Je suis zen médite-t-elle
D’être allé jusque là
En gardant mes bretelles
Et sans faire d’tralala !
Rédigé à Villemus, le 25 juin 2020
Et sans faire de tralala et bien je dois arrêter-là mon opus car il faut que j’aille étendre une machine... Je t’embrasse.
Jean-Marie Giraud
Revest-des-Brousses, mercredi 16 septembre 2020
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