Que faire de l'effet mer
- Jean-Marie

- 5 déc. 2023
- 3 min de lecture
Dernière mise à jour : 9 juin


La mémoire d'un ordinateur est parfois épatante ! Bien sûr il faut pour cela qu'elle reste vive ! Aline était destinatrice et moi bien malheureux à devoir affronter l'hiver perdu dans ma Lozère !
Pour ne pas avoir l’air de transformer l’avant
Je truffe mes hiers de rimes, de murs de contes
Des histoires de travers comme à Noël l’avent
Pour dire à dame en vers combien pour moi elle compte.
Bien sûr c’est cette dernière qui est destinataire
Des lettres buissonnières et des mots billets doux.
Qui est madame envers ? Et contre quel mystère
Doit-elle et c’est sincère, envisager le loup ?
La queue-leu-leu sans doute et à Venise gondoles
L’énigme se fait enjeu, la mise se doit en robe
La chandelle vaut-elle jeu pour éclairer symbole ?
La chemise, elle le veut, couvre seins et enrobe !
À ce stade du récit, la dame est bien vêtue
C’est noté c’est écrit et Venise est contexte
Et le masque est décrit ; le mystère évolue :
Le loup le leu c’est dit pas de coquilles en texte !
La dame s’interroge « que faire de l’éphémère »
Elle est comme Pierre Desproges : dubitative à souhaits
« Que mes idées se forgent, des doutes je n’ai que faire ! »
Au sillon de ma gorge je veux laisser accès.
La dame premier bouton de la chemise enlève
Et cette situation donne à la belle Aimée
Juste un air un soupçon de la beauté d’une Ève
Parcourant Panthéon de roses parsemé.
Que faire de l’éphémère quand on aide la femme
À devenir une mère ? Que faire de l’effet mer
Quand on vient de la terre, de Lorraine la Dame
Qu’un océan d’amer vous fait perdre repaires ?
La fermeture éclair ! La solution est claire
Dans le dos doré clair, la robe en est pourvue ;
« Il faut une main hors pair qui glisse sur le mohair
Pour créer une ornière entre les deux tissus ».
L’important maintenant c’est l’approche Cayenne
La dame elle a eu vent mais pas le narrateur
Que les bidasses avant, pour confort de dégaine
Sous le short couilles au vent se la jouaient farceurs !
La dame tout en lenteur fit glisser robe au sol.
Surpris le narrateur : pas de culotte mais pis
Velours satin douceur laine et soie en étole
La belle est en pudeur, c’est Cayenne mise en plis !
La chemise, elle le veut, couvre seins et enrobe
Pour le deuxième le vœu est de faire ouverture
L’énigme se fait enjeu, un robert se dérobe,
Le troisième n’est que jeu aucune couverture !
La dame nommée l’Aimée a juste son étole
Et cache en pied de nez ses seins sous cette moire
Le narrateur muet se tait, défait, s’étiole
C’est Aline l’Aimée et les vers sont espoir !
Pour toi dame romanesque j’ai tenté le portrait
Mais vite j’ai digressé sur des histoires de seins
De Cayenne de piment et de slips non portés
De roberts sans chemise d’aréoles en dessin.
Pourtant tu es pour moi un port de tant d’amarres
Une dame de rire de finesse et d’espoir
Un cahier d’écriture avec des mots des phares
Des couleurs en nuances, des rondes, des blanches, des noires,
Une musique d’accents composée au pinceau
Avec en filigrane des champs de coquelicots
Des rouges Soutine carmin des bleuets Picasso
Comme suite de quatrains où les verts font écho !
En rentrant romanaise tu trouveras ces vers
J’espère que jugement ne sera pas sévère
Même si la caresse a effleuré ton sein
En des mots policés mais choisis à dessein.
Je les recopierai avec minor lieut’nant [1]
Pour t’offrir en cadeau des vers suffisants
Qui sont en intrinsèques l’idée du seul présent.
Mon dimanche est férié j’aurai un peu de temps…
[1] la plume sergent major s'entend !
Jean-Marie Giraud
Lanuéjols en Lozère, le 21 janvier 2017




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