Somme

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Encore un petit texte d'il y a cinq années quand l'Ardèche à Vernon était encore cité et que la Dame Florence offrait un bel attrait...

Les jours d'âge tendre bercent

Les jours d'âge mûrs traversent

Les années n'sont en somme

Que la somme des nous sommes !

Et que nous soyons homme

Ou que nous soyons femme

Nous étions d'abord mômes

Les enfants d'une Dame.

Que les tempes soient grises

Poivre et sel les cheveux

C'est les années qui disent

Si nous sommes heureux.

Les jours d'âge tendre bercent

Les jours d'âge mûrs traversent

Les années n'sont en somme

Que la somme des nous sommes !

Es-tu restée la même ?

Suis-je vraiment différent ?

Toi dans ton beau quantième

Et moi en vétéran...

Tu es restée la même

Je suis toujours aimant

Tu es cette belle que j'aime

Serais-je ton amant ?

Les jours d'âge tendre bercent

Les jours d'âge mûrs traversent

Les années n'sont en somme

Que la somme des nous sommes !

Et puis parce que plus d'août

Et que nos années bercent

Parce qu'il n'y a plus de doute

Pour que nos vies traversent

Les fils séparateurs

De nos parcelles d'art

Pour que des p'tits bonheurs

Remplissent nos placards !

Les jours d'âge tendre bercent

Les jours d'âge mûrs traversent

Les années n'sont en somme

Que la somme des nous sommes !

Je sais j'ai dérivé

Après bien des années

Nous sommes encore rivés

Sur ce qui a fané !

Je suis, tu es, nous sommes

Et tes mots doux me bercent

Tu es femme, je suis homme

Et l'amour nous traverse !

Jean-Marie Giraud

Vernon, le 3 septembre 2018